C’est à une comédie grinçante que nous invite le Théâtre de Nesle avec Les Poissons Rouges. Cette pièce de Jean Anouilh traite de la complexité des rapports humains, avec le ton caustique qui caractérise l’auteur. La mise en scène volontairement déroutante d’Arnaud Allain pousse le spectateur dans ses derniers retranchements. Les comédiens de La Compagnie Comme c’est bizarre servent ce texte brillant de malice avec verve et générosité, transportant le spectateur dans les pensées troublées du personnage principal. Une pièce à découvrir sans plus tarder lors du Festival 7.8.9.
Une pièce caustique sur la complexité des rapports humains
Le jour où Antoine, petit garçon, a pissé dans le bocal des poissons rouges de sa grand-mère marquera à tout jamais sa vie…
Présentée la première fois le 21 janvier 1970, Les Poissons Rouges de Jean Anouilh nous parle de la complexité des rapports et des sentiments humains. Des dialogues au cordeau, un ton caustique qui ont su ravir mon esprit sarcastique. Des comédiens généreux et dynamiques qui prennent plaisir à servir ce texte ambitieux, et qui donnent vie, avec malice, à ces répliques cinglantes. Un texte vif, brillant d’intelligence, profondément actuel.
Cette comédie n’a rien perdu de son actualité, la plume acerbe d’Anouilh est intemporelle quand il s’agit de nous dépeindre les paradoxes de l’âme humaine.
Une mise en scène volontairement déroutante
La mise en scène signée Arnaud Allain laisse la place à tous les possibles. Le metteur en scène souhaite déstabiliser le spectateur, et c’est réussi. L’on ne sait en effet pas où commence la réalité, ni où s’achèvent les rêveries et les phantasmes d’Antoine. « Cette pièce est déroutante et je souhaite permettre aux spectateurs d’aller au-delà. La scénographie doit leur faire perdre tout repère de temps, d’espace, de logique, de concret. » (A.Allain).
Cet équilibre instable dans lequel se trouve le spectateur permet d’étirer le questionnement. À savoir, Antoine se croit libre de pisser dans le bocal des poissons rouges de sa grand-mère, mais celui-ci se trouve enferré dans un mariage sans amour, et manipulé par une maîtresse suicidaire. Antoine est-il donc aussi libre qu’il le prétend?
Artistes: Valérie Blume, Geoffroy de Schevrel, Yurany Cortes, Barbara Pommet, Zahia Guinchard, Hugues Larue, Sacha Uzan
crédits photos: Aurélie Brunet Communication/Princesse Acidulée
Cette pièce d’1h10, délicieusement acerbe est à découvrir dans le cadre du Festival 7.8.9. au Théâtre de Nesle. Ce soir et demain à 21h.
Théâtre de Nesle
8 rue de Nesle
75006 Paris
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Les tests de Stéphanie
19 septembre 2019Elle a l’air vraiment pas mal
Princesse Acidulée
20 septembre 2019Oui le ton est caustique, c’est un pur ravissement! Bises.
Serena
20 septembre 2019Coucou ma belle,
Oh ça semble sympa comme pièce !
Gros bisous 🙂
Princesse Acidulée
20 septembre 2019Oui tu aurais adoré j’en suis sûre, c’est grinçant à souhait. Mille bises ma jolie.