Chef d’oeuvre de la littérature française, Nana est le 9ème roman de la série des Rougon-Macquart. Zola y dépeint une vénus blonde, aussi tentatrice que victime, malmenée par les hommes dans son sillage, qui se pâment d’admiration tant pour la sensualité de ses courbes que pour l’audace de sa prestance. Aux prises avec les moeurs dépravés du Second Empire, Nana nous attendrit et nous émeut. Comment ne pas se prendre d’affection pour cette biche de haute volée dont la très talentueuse Catherine Sauval, sociétaire de la Comédie Française, nous conte l’histoire… À découvrir absolument au Théâtre de Nesle, dans le cadre du Festival 7.8.9.
Nana – la chair dans toute sa grâce
C’est avec délectation que le spectateur se plonge dans l’atmosphère si singulière du célèbre roman de Zola, Nana. Catherine Sauval, sociétaire de la Comédie Française, nous communique avec talent sa passion pour ce personnage féminine ô combien attachant.
À travers 7 tableaux, nous découvrons l’histoire de Nana (le début du roman). Ses amours, ses rêves déchus, sa gouaille inimitable, son charisme et son côté attachant… Grâce à son talent et à son interprétation tout en finesse, Catherine Sauval, parvient, par le truchement du personnage de Nana, à dresser le portrait plus général de cette société française du Second Empire.
« Est-ce qu’une femme a besoin de savoir jouer et chanter ? Ah ! mon petit, tu es trop bête… Nana a autre chose, parbleu ! et quelque chose qui remplace tout. »
Véritable objet de désir pour tous les hommes, animant toutes les convoitises, Nana fascine autant qu’elle énerve. Le spectateur la voit tour à tour victime de la violence des hommes, puis manipulatrice afin de les utiliser pour les laisser à leur triste sort.
« Un homme ruiné tombait de ses mains comme un fruit mûr, pour se pourrir à terre, de lui-même. »
Nana, personnage féminin ô combien attachant de par sa candeur, à laquelle s’entremêle sa sensualité presque animale. La prestation de Catherine Sauval est intense, passionnée. La mise en scène, volontairement épurée permet au spectateur de se concentrer sur la beauté du texte. Saluons l’incroyable présence scénique de cette superbe comédienne.
crédits photos: Aurélie Brunet Communication
« C’était bien, c’était juste, elle avait vengé son monde, les gueux et les abandonnés. Et tandis que, dans une gloire, son sexe montait et rayonnait sur ses victimes étendues, pareil à un soleil levant qui éclaire un champ de carnage, elle gardait son inconscience de bête superbe, ignorante de sa besogne, bonne fille toujours. »
Un très joli moment de théâtre, à découvrir encore le dimanche 25 septembre à 18h, dans le cadre du Festival 7.8.9 au Théâtre de Nesle. N’hésitez pas à lire mon article sur la présentation de ce festival à la programmation diverse et audacieuse ici. N’hésitez pas à lire l’article de mon amie Natieak, sur la pièce La Fontaine, entre fables et violon, ici.
Théâtre de Nesle
8 rue de Nesle
75006 Paris
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Le petit monde de NatieAK
26 septembre 2022Coucou,
J’ai eu l’occasion de voir la pièce hier soir. Quelle superbe performance !
Bisous
Princesse Acidulée
13 décembre 2022Quel dommage que nous n’ayons pas choisi la même date ma chérie. Des bisous.